L’avenir des voitures à salaire?
Le secteur de la mobilité - et la législation est en constante évolution. De nouvelles options de transport apparaissent et les moyens de transport non durables sont de plus en plus découragés. Les véhicules à salaire ont encore un avenir dans notre société, mais pas comme aujourd’hui. Dans cet article, nous examinons cette question de différents points de vue pour finalement parvenir à une conclusion sur la question ci-dessus.
Objectifs 📑
La première partie examine si les objectifs fixés vont de pair avec l'utilisation d'une voiture (salariale).
Climat
Pour atteindre l'objectif européen de "neutralité climatique d'ici 2050", la Belgique doit également prendre des mesures pour réduire ses émissions. Environ 14 % du nombre total de voitures en Belgique sont des voitures à salaire. Rendre le nombre de voitures de fonction plus durable et le réduire semble donc être un élément important de cet objectif. Le passage à des voitures à salaire électriques résoudra déjà en partie ce problème. Une voiture électrique émet environ 18 000 kilogrammes de CO2, soit plus de 60 % de moins qu'une voiture à carburant fossile. La question est de savoir si cette réduction de CO2 est suffisante, étant donné qu'actuellement le nombre de voitures à salaire en Belgique augmente d'environ 0,3 % par an. Il reste donc important de s'engager en faveur de modes de transport alternatifs pour les trajets domicile-travail, car les voitures électriques (salariales) produisent également des émissions importantes.
L'économie
Les embouteillages belges coûteront 4 868 millions d'euros, soit 1,06 % du PIB, en 2022. Alors que la Commission européenne prévoit un déficit budgétaire de 5,8 % du PIB pour 2023. La réduction du nombre d'embouteillages peut orienter le déficit budgétaire dans la bonne direction. Si nous maintenons la tendance à l'augmentation du nombre de voitures à salaire, nous serons dans une situation encore plus difficile.
Sécurité routière
En 2021, environ 70 % des victimes étaient des conducteurs ou des occupants de voitures. Relativement parlant, la conduite d'une voiture (salariée) est l'un des modes de transport les plus dangereux. En outre, les automobilistes sont également à l'origine de la plupart des accidents de la route. Pour atteindre l'objectif de la Vision zéro d'ici 2050, il faut, d'une part, travailler à un environnement routier plus sûr et, d'autre part, promouvoir d'autres modes de transport. Ce n'est qu'à cette condition que le nombre de morts sur les routes tombera à zéro.
Le monde de la mobilité 🚲🚙🚄
L'évolution du monde de la mobilité influe également sur l'utilisation et la perception des véhicules salariaux. Cette section examine quelques tendances en matière de mobilité.
Le budget de la mobilité
Le budget de mobilité devient progressivement plus familier et plus connu des entreprises. En effet, le budget mobilité est un avantage extra-légal fiscalement attractif, tant pour l'employé que pour l'employeur. Le budget mobilité a été créé dans le but de réduire le nombre de voitures de fonction. En d'autres termes, vous échangez votre voiture de société contre un budget équivalent. Ce budget peut être consacré à divers moyens de transport et à des solutions équivalentes telles que les frais de logement.
Véhicules autonomes
L'avenir est à la conduite autonome, et cet avenir est plus proche que vous ne le pensez. Le lobby européen de la mobilité autonome souhaite interdire les voitures particulières dans les villes d'ici 10 ans. Par conséquent, les voitures à salaire seront également bannies des villes. Pour rendre les villes plus vivables et plus sûres, ils veulent travailler avec des véhicules autonomes partagés. En termes de technologie, cela pourrait déjà être mis en place à l'heure actuelle. Ce n'est qu'une question de législation et de réglementation avant que cela ne devienne une réalité dans les villes européennes.
Mobilité douce
Le gouvernement encourage de plus en plus les modes de transport doux pour des raisons de santé publique et d'économie. L'indemnité vélo obligatoire à partir du 1er mai 2023 en est un bon exemple, l'objectif étant d'inciter davantage de travailleurs à utiliser leur vélo plutôt que leur voiture de fonction. La vitesse plus élevée des vélos électriques et des vélos à pédales signifie également que les gens peuvent souvent se rendre au travail plus rapidement à vélo qu'avec leur voiture de fonction. Avec son nouveau plan de politique cycliste, la ministre flamande Peeters souhaite également que plus de 30 % du nombre total de déplacements soient effectués à vélo d'ici 2040. Ainsi, le vélo deviendra de plus en plus important dans les déplacements domicile-travail.
En outre, les vélos et les escaliers partagés facilitent le franchissement du premier et du dernier kilomètre. Ainsi, les transports publics deviennent de plus en plus une alternative attrayante à la voiture à salaire.
Politique fiscale💰
Les voitures à salaire fonctionnant à l'énergie fossile seront fortement découragées à partir du 1er juillet 2023. Les voitures à salaire polluantes commandées après cette date tomberont sous le coup du régime d'élimination progressive à partir de 2025. La déductibilité des voitures à salaire diminuera alors de 25 % par an.
De même, Les voitures à salaire électriques achetées ou louées ne seront plus déductibles à 100 % à partir de 2027. Cela signifie donc que les employeurs devront payer l'impôt sur le revenu des sociétés pour ces voitures de fonction. Pour les voitures salariales électriques commandées en 2027, le taux de déduction est de 95 % et tombe à 67,5 % pour les voitures de société électriques commandées en 2031. Après 2031, la déductibilité diminuera encore, ce qui entraînera une diminution du nombre de voitures de fonction en Belgique.
Outre la déductibilité, la cotisation de solidarité CO2 augmentera également pour toutes les voitures de société dans les années à venir. Les voitures à salaire sont donc fortement découragées sur le plan fiscal.
Le changement de mentalité ? 🤔
Enfin, la mentalité des employés et des employeurs joue également un rôle important dans le nombre de voitures à salaire en Belgique. Si les employeurs continuent à offrir des voitures de société et que les employés continuent à les utiliser, les voitures de fonction feront partie de notre flotte pendant encore longtemps. Le transfert mental et modal vers des moyens de transport plus durables s'effectue plus rapidement en ville qu'à la campagne. Il sera donc également difficile d'amener les personnes vivant en dehors des villes à se joindre à l'histoire.
Conclusion
Dans un avenir proche, il y aura certainement des voitures de fonction. La voiture salariale est un élément important du package salarial dans notre Belgique fragmentée. En outre, la voiture salariale est également un symbole de statut, ce qui ralentit le changement de mentalité. L'augmentation du budget de la mobilité et l'augmentation de la charge fiscale sur Les voitures à salaire pourraient provoquer un revirement à plus long terme. Surtout si notre mobilité évolue de plus en plus vers un système de mobilité partielle autonome.